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Le projet de transcription musicale de la rumba congolaise porté par l'association des maîtres de chants du Congo, présidée par Romain BOUESSO SAMBA a eu son aboutissement par la réalisation réussie de la transcription des chansons présentés ce samedi 25 janvier 2025 à l'Institut Français du Congo (IFC), au cours de L'atelier de restitution y afférant. La rumba congolaise, héritage et identité de la culture Congolaise des deux rives etant désormais reconnue comme patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Avec cette inscription la rumba  congolaise rejoint la rumba cubaine, inscrite en 2016 et, pour l’Afrique centrale, les polyphonies pygmées de Centrafrique (2003) ou les tambours du Burundi (2014).

Pour l'histoire de la rumba Congolaise, il faut retenir qu'avec la traite négrière, les Africains ont emmené dans les Amériques leur culture et leur musique. Ils ont fabriqué leurs instruments, rudimentaires au début, plus sophistiqués ensuite, pour donner naissance au jazz au nord, à la rumba au sud. Avant que cette musique soit ramenée en Afrique par les commerçants, avec disques et guitares.
La rumba dans sa version moderne a une centaine d’années. C’est une musique des villes et des bars, de rencontre des cultures et de nostalgie, de « résistance et de résilience », de « partage du plaisir aussi », avec son mode de vie et ses codes vestimentaires, la SAPE. La rumba est tentaculaire, présente dans tous les domaines de la vie nationale. Elle est marquée par l’histoire sociale, culturelle et politique des deux Congo, avant et après les indépendances. 

Au plan du professionnalisme  dans la promotion, le management, la protection de la propriété intellectuelle, se pose le problème de la performance de la musique congolaise à cause de l'oralité de sa dissémination. Et pourtant, la rumba congolaise est bien vivante et les pionniers ont de dignes héritiers.

L'ancrage institutionnel et organisationnel de cette amorce a été marqué par la presence du  conseiller aux arts et aux lettres du  Ministère de l'industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, M. Émeraude Kouka
qui a patroné la cérémonie au nom de Madame Hélène Lydie PONGAULT.   L'Union Nationale des Ecrivains et Artistes du Congo (UNEAC), a été représentée par le ministre Henri Djombo. La représentantation nationale de L'UNESCO était également de la partie et le CERDOTOLA.

L'importance de l'initiative portée par l'association des maîtres de chants a été révélée de même,  par la déclaration faite par monsieur le conseiller  aux Arts et Lettres, Émeraude KOUKA, représentant le Ministre de l'industrie Culturelle,Touristique,Artistique et des Loisirs. Celui-ci a laissé entendre dans son discours que :  " La transcription musicale de la rumba congolaise répond à une double exigence d'une part, celle de préserver la richesse de notre patrimoine musical pour les générations futures ; d'autres part, celle de contribuer à la reconnaissance Universelle de la créativité et du génie congolais 

. Cet atelier, par son approche méthodique et collaborative, a jeté les bases d'un corpus structurel et documenté, accessible tant aux praticiens qu'aux chercheurs ".

Monsieur Romain BOUESSO SAMBA, Président de l'Association des maîtres de chants, Musicologue, Enseignant-chercheur à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l'Université Marien NGOUABI,  dans  sa restitution des travaux de cet atelier  a d'abord fait observer que la musique reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine immatériel de l'humanité est de nos jours mesurée aux défis technologiques liés à l'évolution des styles musicaux et des outils numériques.

La restitution s'est faite  sur  la projection des séquences des transcriptions musicales des neuf chansons dont trois l'ont été en instrumental et les six autres en sémi live.  L'animation et l'interprétation des œuvres transcrites ont fait la vibrante prestation de l'orchestre Extra Musica International de Quentin Moyascko et bien d'autres qui ont sublimés et endiablés le public.

Au nombre des chansons transcrites on peut citer :  Makambo mibalé de Kosmos Moutouari et Congo n'a biso de Pamelo Mounka,  interprétées par Fred  le Salopard de la salsa, et Louzolo de Franklin Boukaka et Aimé was bolingo de Nganga Edo par Atis, David Sita... Quentin Moyascko a  interprété en sémi live Likassu.  

L''ensemble des œuvres transcrites au cours des ateliers constitue un premier pas de la sauvegarde des titres de la rumba Congolaise, qui désormais peut être interprétée aisément au niveau international grâce à l'utilisation de l'outil informatique pendant ces travaux. Cela annonce la résolution du problème de  la sauvegarde des oeuvres musicales qui se fait le plus souvent par des mécanismes de l'oralité. Une manière de rendre plus fidèle la  transcription des chansons et leur orchestration en vue d'une conservation fiable des hauteurs et durées des sons, a fait savoir  le président de l'AMC, Romain SAMBA BOUESSO.

L'atelier de transcription musicale de la rumba congolaise est le résultat d'un travail pationant, méticuleux et plein d'empreintes pendant un mois et demi, auxquels les participants ont exploré en profondeur la rumba congolaise dans son contexte purement rythmique, mélodique et orchestral. 

Au grand bénéfice des artistes, il faut dire que par la transcription musicale de la rumba  Congolaise, ce riche patrimoine se fait dans la perspective de la politique de  relance de la diplomatie culturelle et artistique prônée par le  Président  Denis SASSOU NGUESSO Chef  de l'État, qui a fait de la valorisation au plan international de la rumba Congolaise une priorité dans les  politiques publiques.

Il convient également de considérer l’aspect historique. La transcription musicale joue un rôle crucial dans la préservation des connaissances et du patrimoine musicaux et de nombreux morceaux de musique - en particulier dans des genres à fortes traditions orales qui  seraient perdus dans le temps sans transcription. Si vous voulez vous assurer que vos œuvres peuvent être étudiées, interprétées et appréciées par les générations futures, il vaut la peine de noter ces œuvres.

De plus, la transcription est un langage en soi, ce qui signifie que la notation peut même faciliter le partage de la musique entre différentes cultures et traditions musicales, favorisant ainsi une compréhension et une appréciation plus profondes de la diversité musicale du monde.
L’importance de la transcription musicale pour les musiciens
reside dans la Configuration abstraite avec des notes de musique et des éléments de haut-parleur décrivant le rôle crucial de la transcription musicale pour les musiciens.

Dans le monde de la musique, la transcription joue un rôle central, mais elle est souvent négligée par de nombreux musiciens. Comprendre et pratiquer la transcription pour les médias peut considérablement améliorer les compétences, approfondir la compréhension de la musique et même ouvrir de nouvelles voies à la créativité. 

Qu’est-ce que la transcription musicale ?
À la base, la transcription musicale est le processus qui consiste à noter un morceau de musique entendu - qu’il s’agisse d’une simple mélodie ou d’une partition orchestrale complexe  et à le convertir du format audio à la forme écrite, généralement en notation musicale. La transcription de la musique ne permet pas seulement aux musiciens d’étudier et d’analyser les compositions des autres, mais offre également des informations précieuses sur la structure, l’harmonie, le rythme et la technique employés par les compositeurs et les musiciens. 

La transcription de la musique améliore également la familiarité avec la notation musicale, ce qui  permet de lire et d’écrire plus facilement de la musique, et cette compétence est inestimable. Elle comble le fossé entre entendre la musique et la comprendre à un niveau plus profond, de développer la technique et l’improvisation.  De plus, la transcription de l’audio en texte ou la transcription de pièces de musiciens accomplis peut également être un outil puissant pour le développement technique. 

Ainsi au cours de leur cursus de formation les apprenants  à la technique de transcription musicale de la rumba au delà des enseignements reçus de la part d'éminents formateurs, ont eu  accès à un large éventail d’outils et de ressources pour faciliter le processus de transcription et alors  préserver les œuvres pendant des années. Des logiciels comme MuseScore offrant des fonctionnalités puissantes pour noter la musique, lire les transcriptions et même transcrire de l’audio en texte ont contribué à l'initiative. 

Pour cristaliser ce ttavail de labeur et reconnaître les efforts consentis au cours des travaux, les certificats de fin de formation ont été remis aux apprenants ayant concourrus à la réalisation de cette œuvre grandiose de la transcription musicale de la rumba Congolaise.

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