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C'est autour d'une ambiance feux-flammes, dans la cour de la direction générale de la société Énergie Électrique du Congo ( E2C) bondée des cadres, d'agents et dirigeants syndicaux qu'a eu lieu ce vendredi 21 février 2025, l'historique et déterminante assemblée générale des employés de l'E2C pour faire face à la démarche suicidaire, inflationniste du Gouvernement de la République sur les réformes envisagées de la concession des centrales hydroélectriques et l'affermage pour les volets Distribution et Commercialisation et surtout la signature du récent accord avec la société Sénélec du Sénégal. Une assemblée générale qui a réunie les délégués venus de toutes l'étendue du territoire national où la E2C est établie.
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Du nord au sud , les délégations de Ouesso, de Mindouli, de Moukoukoulou, du Niari, de Pointe-Noire sont montées au créneau pour exprimer leurs ressentis et condamner l'action du gouvernement tendant au bradage des intérêts des travailleurs et à l'exposition de la vie de la population congolaise à l'implosion de la vie chère. Ainsi, suite aux vagues des décisions insipides tendant au bradage de l'outil de production et des acquis des travailleurs, l'assemblée générale organisée à cet effet a permis aux représentations de la E2C de toute l'étendue de la République de faire savoir leur désappointement sur la méthode optée par le gouvernement et ainsi de proposer une meilleure sortie de l'impasse par une réforme plus digérable et respectueuse des acquis sociaux des travailleurs, de la préservation de la souveraineté de l'outil de travail et de la paix sociale des citoyens.
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Ensemble, toutes les délégations des représentations de l'E2C disent non aux schémas considéré comme suicidaires que sont l'affermage et la concession. Somme toute l'ensemble des travailleurs de l'E2C ne sont pas fermés aux réformes, mais les réformes dignes de ce nom et dans toute la transparence.
Ainsi, trois temps forts ont constitué la trame de cette assemblée générale à savoir : la déclaration lue par madamel BATONDELE, née Chantal ISSAMBO; de la CSTC au nom du Collège Syndical représenté par Gaëtan Aristide ANDESSA de la CSC, Urbain MBANI de la CATC, Éric DIAMANA de la FORCE, Simon Franck MOKOMBO du SUDO, Joachim Désiré KENGUEPOKO de la CGCAM.
2 - Les explications de certains agents sur les actes du ministre de l'énergie et de l'hydraulique et les enjeux en lieu ;
3 - les déclarations des délégations venues de l'intérieur;
4 - Le communiqué final sanctionnant cette assemblée générale.
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Dans la déclaration de l'ensemble des travailleurs de E2C s.a.u ,madame BATONDELE née Chantal ISSAMBO a insisté sur certains ponts saillants en laissant entendre que : Les options de réformes du gouvernement ne vont pas dans le sens indiqué des recommandations du séminaire atelier sur les réformes du secteur le 29 juin 2017 à l'hôtel Radisson BLU, en présence des experts nationaux, internationaux (Société Sénégalaise d'électricité, Compagnie Ivoirienne d'électricité et la Compagnie Camerounaise d'électricité) et les institutions financières internationales, indiquant que le dégroupage de la société Énergie Électrique du Congo n'est pas recommandé car les étant une entreprise de petite taille, ayant de 400. 000 abonnés et aussi remettent en cause la souveraineté de notre pays en matière d'électricité. Aussi comment comprendre qu'un premier ministre se présente devant les caméras avec son ministre de l'Energie et de l'hydraulique pour signer un contrat non pas avec son homologue mais avec un particulier qui n'a même pas son profil, sans observation des usages protocolaires. C'est une honte.
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Ainsi sur les concessions, après avoir pris connaissance et examiner les contenus des documents signés entre l'Etat Congolais et les fameux Concessionnaires, les 29, 30 et 31 janvier 2025, dans la salle de réunion de la Direction Générale, le Collège Syndical de la Société Énergie Électrique du Congo indique que l'examen de ces documents a révélé que loin d'attendre les objectifs visés par les réformes du secteur de l'Eau et de l'Electricité, à savoir << l'équilibre financier du secteur >> devant permettre l'autofinancement de certaines activités sans faire recours à l'aide de l'Etat ou des partenaires privés, le Collège syndical rejete systématiquement et énergiquement toutes ces options qui ne constituent nullement l'objectif majeur des réformes du secteur. De même la prise en main anticipitée des centrales Hydrauliques ne se justifie nullement et s'apparente à n'en point douter à un bradage qui ne dit son nom.
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Au regard donc de ce qui précéde, l'ensemble des travailleurs invite le gouvernement à reconsidérer toute la démarche engagée unilatéralement sur l'anticipation de la prise en main des centrales par les concessionnaires et sur l'affermage, étant donné qu'elle ne constitue nullement la solution à la stabilité de l'électricité au Congo.
Aussi, l'ensemble des travailleurs demande à la tutelle d'élaborer un autre modèle économique comme indiqué dans le communiqué final des travaux tenus avec la tutelle, pour le secteur qui tiendrait compte des considérations des partenaires sociaux, des associations des consommateurs, des types d'abonnés et du plan tarifaire.
S'agissant spécialement du problème de la desserte pérenne de l'électricité, le collège Syndical ne cesse de marteler que les activités d'assainissement du réseau électrique, la réduction des pertes tech et non techniques, la construction d'une deuxième ligne de transport THT entre les deux grandes villes ( Brazzaville et Pointe-Noire) et la construction d'une centrale hydroélectrique au voisinage de Brazzaville, qui serait à n'en point douter la solution.
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Par ailleurs, le collège syndical a noter avec amertume l'absence notoire d'une stratégie de conduite des réformes de manière interactive et réaliste avec les partenaires sociaux.
Enfin le collège syndical exhorte l'ensemble des travailleurs d'E2C s.a.u à plus de discipline ainsi qu'à beaucoup de professionnalisme dans l'exercice de leurs tâches respectives, afin de préserver l'outil de travail, ainsi que la continuité de l'exploitation.
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Pour l'ensemble des travailleurs de E2C, la situation de manque de performance indexée par le gouvernement émane de la mauvaise gouvernance au sommet. Le nom paiement des factures d'électricité des autorités, des structures étatiques etc.. En tout la E2C traîne une ardoise de près de 80 milliards de factures impayées par les consommateurs. Aussi pensent-ils qu'avec un chiffre d'affaires de 7,5 milliards de Fcfa/mois et une masse salariale oscillant autour de 2 milliards de Fcfa, la E2C tient une situation financière soutenable et ne peut être en situation de faillite. De même pour eux, la Société Socelec présentée comme filiale de la Sénélec ne l'est pas en réalité, mais cela couvre une manœuvre pour l'appropriation d'une gestion familiale de l'entreprise. Le dégroupage de L'E2C voulut par le gouvernement conduirait à une libre cour des concessionnaires à proposer des prix de l'électricité à leur gré. Ce qui aura pour conséquence la hausse du coût de l'électricité, ce qui rendrait la vie chère et menacerait le panier de la ménagère.
Pour tout, le résumé des préoccupations des travailleurs de l'E2C se trouve d'ans le leitmotiv suivant : << Nous vaillants travailleurs de la société Énergie Électrique du Congo ( E2C) restons et resteront mobilisés jusqu'au retrait définitif des concessionnaires et du fermier car nous avons une compétence prouvée pour relever toutes les formes de défis >>.
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Dans le communiqué final sanctionnant cette assemblée générale, les travailleurs de l'E2C, en dehors de l'exigence du retrait des concessionnaires et du fermier se disent favorable à la poursuite des pourparlers avec le premier ministre, l'Assemblée nationale, le Sénat... Dans la foulée, ils infligent un carton rouge au ministre de tutelle Emile OUOSSO. et demandent son départ du gouvernement. Ils lancént l'ultime appel au gouvernement de prendre en compte les observations ainsi formulées et faute de quoi, dans un bref délai, un avis de grève générale illimitée pourrait être exibée au gouvernement.
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