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C'est à l'occasion de la célébration du 3ème anniversaire de l'inscription de la rumba Congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel lmmatériel de L'UNESCO, que ce projet de grande portée scientifique et culturel a été présenté au public ce 14 décembre 2024, dans la salle de conférences de la préfecture de Brazzaville, par BOUESSO SAMBA Romain, le président de l'association des maîtres de chants du Congo, Cette cérémonie placée sous la houlette de lMadame le Ministre de l'industrie Culturelle, artistique, touristique et des loisirs, représenté par son Directeur de cabinet a été commémorée en présence du Secrétaire Général de la Commission Nationale de l'UNESCO en République du Congo, du Secrétaire Exécutif du CERDOTOLA, des membres de la Commission technique d'inscription de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO et de bien d'autres invités. Cette cérémonie a été enjolivée par l'animation envoûtante des férus de l' Écurie BASSAM qui ont replongé l'assistance par les rythmes et le son des succès de la rumba Congolaise des années 80.
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Au menu de ce double événement, sous le theme " Conservation et pérennisation de la Rumba Congolaise ", une conférence inaugurale en trois panels a été tenue par : 1- le Docteur Charles BOUETOUM, Sociologue et artiste ; 2- le Professeur d'éducation musicale Charles BAYAKOUDILA ; 3 - le Professeur Titulaire CAMES, Édouard NGAMOUNTSIKA, Directeur de l'Agence Universitaire de la Francophonie.
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Le Directeur de cabinet de Madame Marie France Hélène Lydie MPONGAULT, Ministre de l'industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs, Monsieur Liz Pascal MOUSSOD NZIÉNGUI après avoir demandé l'observation d'une minute de silence en la mémoire du géant de la culture Congolaise, Claver BEMBOUKA administrateur des KAMBA AWARDS qui vient de nous quitter, a dans son allocution d'ouverture déclaré qu'il lui plaise de traduire avec netteté et autant de fidélité le mot de Marie France Hélène Lydie PONGAULT Ministre de l'industrie Culturelle, artistique, touristique et des loisirs en ces termes : " Ce séminaire placé sous le patronage de Madame Marie-France Lydie Hélène PONGAULT, Ministre de l'industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs revêt une solennité qui doit être soulignée, dans la mesure où il s'inscrit, en cette date du 14 décembre 2024 comme la célébration de l'anniversaire de l'inscription de la Rumba Congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, ce grâce aux efforts cumulés de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo, respectivement présidées par leurs Excellences Messieurs Denis SASSOU N'GUESSO et Félix Antoine TSHISÉKÉFDI TSHILOMBO ".
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Poursuivant, il a de même laissé entendre : " C'est l'occasion d'adresser un hommage réitéré à tous les artistes qui contribuent depuis plusieurs décennies, à faire de la Rumba Congolaise une démarche créatrice incontournable, ayant contribué à affirmer la résilience des peuples afrodescendants. A accompagnée la célébration des indépendances de nombreux États africains, à célébrer la culture de la paix et la vie dans tout ce qu'elle a de plus noble. Incontestablement, la rumba congolaise s'est imposée comme un vecteur de dialogue et de partage entre les générations. Mais, ce chemin n'a pas été réalisé par les créateurs seuls. La rumba est aussi l'affaire des techniciens, producteurs, mécènes, médias et promoteurs culturels, qui font vivre nos industries culturelles et créatives malgré les impedimenta d'un environnement économique encore peu structuré et peu propice au développement culturel. C'est ce jalonnement d'efforts qui est salué à travers ce type d'activités ". Le Directeur de cabinet appréciant à sa juste valeur l'initiative de la transcription de la polyphonie de la rumba congolaise par l'association des maitres de chants a renchérit en ces termes : " C'est pourquoi, dans une continuité de l'œuvre des devanciers et de nos contemporains, l'Association des Maîtres de Chants, par la voie de Monsieur Romain BOUESSO, son président, porte de cette belle initiative. Pour ce faire, je tiens à le féliciter chaleureusement.
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Des projets comme ceux-ci servent aussi à rappeler que l'État n'est pas le seul moteur des initiatives culturelles. La transcription musicale de la rumba congolaise, au cœur de cette activité, est une étape cruciale qui nous permettra d'éditer des partitions et d'ouvrir la voie à une accessibilité accrue de notre musique. Cela permettra non seulement à nos artistes de se faire davantage connaître au-delà de nos frontières, mais également à des musiciens du monde entier de lire, d'interpréter et de partager notre belle rumba.". , Monsieur le Directeur de Cabinet a par ailleurs fait ressortir le caractère que représente la rumba de manière générationnelle : " La rumba est un symbole de notre fierté, de notre unicité. En célébrant la rumba, nous célébrons notre identité congolaise, notre héritage, et nous transmettons à nos enfants et aux générations futures un morceau de notre âme. Ensemble, nous avons la responsabilité de porter haut et fort la voix de la rumba congolaise, faisant en sorte que cette musique continue à vibrer dans le cœur des congolais, mais aussi dans celui du monde entier ". Ainsi pour terminer, il a souhaité ce séminaire fructueux et inspirant, et déclaré au nom de Madame le Ministre de l'Industrie Cuturelle, Artistique, Touristique et des Loisirs, l'ouverture du séminaire de transcription de la rumba Congolaise en partitions musicales.
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Monsieur BOUESSO SAMBA Romain prenant la parole pour son mot de circonstance a dans un premier temps saluer les participants pour leur présence en ces lieux. Puis, dans un deuxième temps, il a donné le sens de son initiative : " Ce projet trouve sa justification du simple fait que dans notre pays les œuvres musicales sont à peine sauvegardées par des mécanismes de l'oralité. Et par conséquent le problème de la transcription se pose avec beaucoup d'acuité. C'est dans la perspective de répondre à ce manque cruciale que l'association des maîtres de chants nous invite à cette première édition qui commence aujourd'hui 14 décembre pour prendre fin le 25 janvier 2025 ". Le Président BOUESSO SAMBA ROMAIN a reconnu et félicité l'ensemble des membres de l'équipe chargée d'élaborer la plaidoyer de l'inscription de la rumba Congolaise sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, avec à sa tête Mfumu Fila SAINT EUDES, qui nous avait quitté et dont il a cité dans la phrase - Le rythme de la Rumba Congolaise est la cadence même du fleuve Congo avec ses secousses vertigineuses et ses élans impétueux et fusionnels - ".
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Il a ensuite dit : " Ce projet, la rumba est d'abord musique, dans la diversité qui non seulement restitue les influences métisses depuis ses débuts, mais aussi s'épanouit dans ses formes connexes comme la danse, la mode vestimentaire. Symbole de l'identité des peuples des deux Congo, la rumba congolaise est une réalité culturelle et sociologique qui continue de voyager à travers les deux Congo, à travers l'Afrique, mais aussi à travers le monde. Oui, la réalité vivante et dure nous révèle qu'au Congo notre pays, la sauvegarde de cette cadence, de ces œuvres musicales, se fait par des mécanismes de l'oralité (bouche à oreille), de l'enregistrement radiophonique, discographique et numérique, ainsi qu'il se pose un problème de transcription sur partition des chansons et leurs orchestrations en vue d'une conservation fiable des hauteurs et des durées des sons " . Dans la suite BOUESSO SAMBA ROMAIN a donné l'itinéraire de ce séminaire : " Cette première édition de la transcription de la Rumba Congolaise s'inscrit dans la dynamique de création des emplois des jeunes congolais dans le domaine de l'industrie culturelle et artistique. Du 14 décembre 2024 au 25 janvier 2025, trente (30) jeunes bénéficieront, gratuitement, d'une formation en nouvelles technologies de l'écriture musicale.
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Cette formation sera assurée par des imminents experts et patriciens de la Rumba Congolaise : des musiciens professionnels ; des musicologues et des enseignants de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines de l'Université Marien NGOUABI et de l'Académie des sciences et des arts du Congo. L'offre de formation de ces Trente (30) bénéficiaires durant ces journées des travaux, s'articulera autour : des conférences sur la Rumba Congolaise ; la formation à l'utilisation des claviers arrangeurs professionnels; la formation aux nouvelles technologies d'édition des partitions musicales, et à la transcription des œuvres retenus, et à cet effet, cet exercice débouchera sur l'édition d'un recueil des œuvres sélectionnés (Tome 1) et à la restitution des travaux par un concert de chants d'un échantillon des œuvres transcrites et la publication des Actes ". Parlant des opportunités et des défis auxquels la culture et l'art représentent, il l'a affirmé en ces termes : " À la lumière des opportunités, des enjeux et surtout des défis que présentent l'industrie culturelle et artistique pour notre pays, la Rumba Congolaise, à l'instar de ce qui se passe pour les autres inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, il est requis de donner espoir aux Experts et Praticiens de la Rumba Congolaise a des lendemains qui chantent, et qu'il est requis d'accompagner toutes les initiatives dans ce monde dont les sources de solutions sont d'inspiration universelle ". BOUESSO SAMBA Romain n'est pas rester insensible envers tous ceux qui de loin ou de près contribuent à la reussitte de ce challenge en remerciant et félicitant premièrement tous les membres de l'Association des Maîtres de Chants (AMC), les Experts et Praticiens de la Rumba Congolaise pour leur engagement et mobilisation qui ont permis la préparation de cet événement. Aussi les entreprises comme les Sociétés Comptoirs d'Électricité du Congo (CELEC) et VIVAL pour leur apport combien inestimable. Comme dit'on dans un dicton - qu'il faut rendre à Cesar ce qui est à César - l'ultime honneur est revenu à Monsieur Maurice BOUESSO, Coordonnateur stratégique et opérationnel de l'AMC d'être félicité pour son appui multiforme et son engagement inconditionnel à la réussite de cette première édition.
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Il est à noter que la suite des travaux de ce séminaire se déroulera dans l'enceinte du Centre Culturel Sony LABOU TAMSI à Bacongo.