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C’est dans la salle Canal HORIZON pleine à craquer qu’a eu lieu l’avant-première du film « Parcours », ce dimanche 08 mai en soirée dans l’arrondissement 3 POPO-POTO, en présence de nombreux invités qui ont apprécié le savoir-faire du réalisateur Said BONGO,  de DUC ESSEROTH et des acteurs de ce film, qui s’annonce  en bonne augure de rafler l’ensemble des cinéphiles congolais.

Parcours est le titre du film de l’auteur congolais SAID BONGO, écris par GRAND-DUC ESSEROTH, produit par BM Production et BUNDA O.L, il retrace les péripéties vécues d’abord par une femme appelée « la barbouze » et ensuite sa fille sous le nom de scène de BAYI, toutes à la recherche des poches de sang, pour sauver l’une, pour l’autre sa vie, mais le district KONDE en proie à une rébellion, est sujet à l’horreur et à la cruauté et les sévices de tout genre. Cette rébellion farouche qui oppose d’un côté les hommes aux ordres d’un cynique personnage nommé GOMEZ, « homme à la gâchette facile », tyrannisant   toute une population coincée qui n'aspire qu’à retrouver sa paix. BAYI, une fille au reflexe insolite envisage à son tour de braver au risque de sa vie, cette belligérance et s’autorise l’aventure de se passer pour la mère de la fille à GOMEZ « l’impitoyable » à fin d’accéder au poste de santé, lieu de ravitaillement en produit sanguin nécessaire à la survie de sa mère en agonie pour lui avoir donnée son propre sang, car la tentative de la barbouze de ramener des poches de sang pour la rescousse  de sa fille BAYI en premier lieu, avait rencontré la virulence de GOMEZ.  Si loin est situé DZOUEKE, abritant le centre de santé, BAYI passe entre les bouchons érigés par les rebelles en surchauffe sur ce parcours grâce à sa ruse, mais sans toutefois manquer d’en payer à ses frais, face à la folie meurtrière et aux tracasseries imposées. Elle arrive quand même grâce à son courage mêlé à une dose de gestuelle martiale, on dirait de bonne guerrière à s’en défaire de ceux qui veulent abuser de sa vie. Finalement les poches de sang trouvées, elle les perd après que celles-ci aient coulées en cours de route.  Qu’à cela ne tienne, comme par bon DIEU, GOMEZ est désarmé et arrêté et la fin du cauchemar vécu par les populations est marqué par le retour à la vie normale grâce aux forces loyales qui prennent le dessus de la situation, offrant ainsi l’occasion à la barbouze d’être sauvée.

Ce film épatant et meurtrissant les cœurs sensibles, met en relief les épreuves de sévices aux qu’elles sont soumises les populations prises en otage au cours des conflits armés et exprime la cruauté et la barbarie des hommes armés à la soldatesque d’une rébellion ou d’une entreprise guerrière dans le monde, avec le risque de péril à la moindre tentative de porter secours à une personne en danger (voir dans le film le triste sort réservé à MANO, pourtant  homme de main  du chef rebelle GOMEZ,  pour avoir  désobéit à son maître en venant au secours à la simulation de la mutilée, mère de BAYI).  Plus encore, cette fiction interpelle à plus d’humanisme pour éviter la perte des vies humaines en créant des passerelles en sorte de couloirs humanitaires et la garantie des services d’astreinte, surtout les centres de santé et leur personnel le plus souvent exposés à la furie des belligérants. La préoccupation à l’arrêt de la pratique d’incorporation de gré ou de force des enfants mineurs dans les rangs de l’armée est également de mise. En fin, le besoin du don de sang se trouvant à l’origine de l’exposition tour à tour des deux actrices principales aux affres de la guerre (BAYI et sa mère) met en exergue la primauté de cette denrée essentielle à laquelle nous devons la vie, en relançant la question du don de sang qui doit être au cœur de notre estime de vie.

« Parcours », avec pour acteurs principaux Doria LEMBE, Djehf BIYERI, Laure BANDOKI, Harvin ISMA, Lionel MABIALA et Rolf NGUIE est ce film accrochant mettant en harmonie sons et actes en un ensemble acoustique emballant les spectateurs au rythme des effets spéciaux de ce long métrage qui tient en haleine les cinéphiles durant la soixantaine de minutes de cette odyssée.  Quant à sa qualité réussie, symbole du réveil de l’art cinéaste congolais tombé dans l’oubliette depuis l’entame de la liquidation de l’office national du cinéma (ONACI), gérant des salles de cinéma dans nos grandes villes dans les années 80, il revient donc au public congolais de s’approprier ce produit, car il en est le dernier destinataire. Aussi, ce secteur du 7e art a besoin d’être soutenu, car l’entreprise du cinéma demande d’autant de moyens, qu’autant l’œuvre est estimée de meilleure facture, à s’en rendre compte de l’assaut de la salle Canal+ Horizon, pleine à craquer de ses 350 places, ce dimanche à Poto-Poto, Brazzaville.

Au nombre des invités, le ministre de la culture et des arts, son Excellence Monsieur Dieudonné MOYONGO, en qualité de parrain de l’événement a remercié l’assistance pour l’intérêt accordé à cette invite en rapport au nombre débordant des invités dans cette salle bien remplie, malgré la grande pluie qui s’est abattue un peu avant. Parlant de la culture et de la cinématographie, il a laissé entendre : « La culture et la production cinématographique se portent bien contrairement à ce que nous suivons dans les médias, que la culture se porte mal ». Sur la cinématographie, ce dernier déclare : « nous auront la possibilité d’appuyer la production cinématographique dans notre pays comme cela se fait dans les autres pays d’Afrique et de l’Afrique de l’ouest… ». Pour clore ces propos, le ministre Dieudonné MOYONGO appréciant le travail talentueux effectué par Said BONGO, Grand DUC ESSEROTH et les acteurs a appelé les congolais à les soutenir en payant les tickets lorsque ce film sera programmé.

Said BONGO, auteur du film s’exprimant à cette occasion à dit en substance : « J’ai eu des frissons ! parce que nous avons la salle pleine, il y’a eu la pluie et on a tremblé, mais c’est une pluie de bénédiction, donc le film Parcours est bénis ». Plus loin dans ses propos, Said BONGO plaide pour être soutenu car a-t-il dit : « Si avec nos propres moyens on est arrivé à réaliser ça, et si on avait un peu à côté… avec un peu plus de moyens, un peu plus d’encadrement ont peu peut être faire mieux, ce n’est pas impossible ! ».  Signalons que le réalisateur déplore l’absence d’autres membres de l’équipe de tournage, qui ayant commencé cette œuvre les ont quittés car, ce travail était réalisé depuis la période du covid-19.

Paul OBAMBI le président de la chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie et des métiers était également de la partie et bien d’autres personnalités de marques.

On peut donc conclure que la projection, du film Parcours qui a été inspiré pour interpeller la conscience humaine sur les exactions et crimes commis  lors des conflits armés, ainsi que sur l’urgence humanitaire et sanitaire est une réussite totale au vue de l’affluence que cela a suscité, et que la production et la promotion  cinématographique dans notre pays doit être booster par des appuis multiformes de l’État ou des particuliers pour réveiller le génie congolais dans cet art qui a été longtemps abandonné.

 

Tag(s) : #Culture et Arts
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